Pourquoi est ce que les choses doivent être toujours aussi compliquées ? C'est à croire que la routine n'existe pas réellement. Oh bien sûr, les jours se ressemblent et passe tous les uns après les autres. On a beau avoir son petit rituel de la journée et suivre des horaires stricts. On sait tous qu'un jour, tout va encore une nouvelle fois basculer. Et que les imprévus nous mèneront loin, bien plus loin qu'on ne le voudrait. Espérer un retour n'est pas toujours possible. Après tout, ce qu'on perd une fois ne revient jamais...
— Pourquoi est ce que les choses doivent être toujours aussi compliquées ?, soupire le jeune Phantomhive alors qu'il s'avance dans ces quartiers sombres, réajustant le col de son manteau d'hiver et sa capuche. Forcé de voir que personne ne semble vouloir réellement lui dire les choses d'emblée, il est légèrement agacé. Son rendez-vous avec Lau le laisse encore plus incertain. Pourquoi faut-il toujours que cet homme parle en énigmes, et n'essaye de faire de l'humour. Non vraiment. Est ce qu'il est du genre à rire de ses blagues? Pourquoi est ce qu'il n'a tout simplement pas voulu lui dire ce qu'il voulait ...
Venir dans ces quartiers sans Sebastian, c'était trop risqué. Il pouvait tout simplement passer au manoir en ville, plutôt que de lui donner rendez vous dans un endroit aussi sordide que son fumoir. Sérieusement. Est ce qu'il avait une tête à fumer de l'opium ? A son âge. Non décidément, il y a es choses d'adultes que Ciel ne comprenaient jamais.
— Bon. Prendre le métro comme m'a conseillé Sebastian. Ça ne devrait pas être très difficile à faire., murmura pour lui même le comte. Et pourtant. Il sortait très rarement sans son majordome. Il savait que pour un garçon de son âge, c'était très dangereux. On ne savait pas qui on pouvait croiser. Non, il ne savait pas, qui il croiserait bientôt.
Dans les bouches du métro, à six pieds sous la terre, l'air était plus chaud. Mais étouffant aussi. Ciel passa une main devant sa bouche, regardant autour de lui, et les cartes aussi pour ne pas se perdre dans sa direction. Avant du coin de l'oeil remarquer une couleur qui attira son attention.
Le rouge.
Le rouge d'une personne qu'il ne connaissait que trop bien. Ce manteau lui rappelant la silhouette d'une personne qu'il avait perdue. Non. Ce n'était pas sa tante ... c'était ...
— Grell Sutcliff...